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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 11:01

Ce vendredi 18 mai 2012, François Hollande rencontré Barack Obama, voici sa déclaration à l'issue de l'entretient :

 

http://s2.lemde.fr/image/2012/05/19/540x270/1704128_3_79c7_les-cheeseburgers-se-marient-tres-bien-avec_1d2fde4444073d440e09490855876079.jpg

 

"Je voulais que mon premier déplacement hors d'Europe soit aux Etats-Unis d'Amérique pour rencontrer le président Obama. La rencontre de Camp David, le sommet de Chicago fournissaient une occasion exceptionnelle, et je remercie Barack Obama de l'avoir saisie et de nous avoir permis d'avoir une longue conversation ce matin.

C'est la première fois que nous nous rencontrons, ce n'est pas la dernière, il y en aura beaucoup d'autres, et le plus longtemps possible, mais c'était très important que je puisse réaffirmer ici l'importance que joue la relation entre la France et les Etats-Unis. L'histoire d'abord, des événements importants qui nous ont liés, mais aussi des différents parfois qui sont apparus qui ont été chaque fois surmontés. Parce que nous sommes dans un monde qui fait qu'entre la France et les Etats-Unis il y a des causes que nous partageons. Celles des libertés, de la démocratie, donc nous avons par notre histoire, par notre culture et par les épreuves que nous avons traversées, des liens qui font que quand la France et les Etats-Unis se mettent d'accord, le monde peut avancer.

J'ai évoqué avec le président Obama les grands sujets. D'abord, l'économie. La croissance doit être une priorité en même temps que nous mettons en ordre nos comptes publics, à travers des pactes budgétaires. Et sur cette dimension de croissance, le président Obama a pu marquer une convergence même si c'est à l'Europe d'organiser elle-même ses propositions en matière de croissance. J'ai aussi insisté sur la situation de la zone euro, et ce qui peut encore une fois être notre préoccupation par rapport à la Grèce. Et nous avons la même conviction que la Grèce doit rester dans la zone euro, et que tous les efforts doivent être faits, par les uns et par les autres, pour y parvenir. Les Grecs vont être consultés encore au mois de juin, et j'ai souhaité envoyer ce signal au peuple grec, de dire que sa place est dans la zone euro, que des efforts doivent être faits, et que la solidarité doit être là. Nos économies sont interdépendantes. Ce qui se passe en Europe a des conséquences sur les Etats-Unis, et ce qui s'est passé aux Etats-Unis a eu des conséquences sur l'Europe. Donc nous sommes liés les uns les autres. Et plus nous sommes cohérents dans nos actions, plus nous pouvons être d'autant plus efficaces.

Sur un autre sujet, l'Afghanistan, j'ai rappelé au président Obama l'engagement que j'avais pris devant le peuple français. Le retrait des troupes combattantes d'ici la fin de l'année 2012. J'ai également précisé qu'il y aurait toujours un soutien à l'Afghanistan, d'une autre nature, d'une autre forme, mais qui se situerait en bonne intelligence avec nos alliés et dans le processus qui est aujourd'hui en cours, dans ce qu'on appelle l'ISAF. C'est-à-dire que nous pouvons respecter notre engagement tout en appuyant différemment l'Afghanistan. Mais j'ai considéré que la date de la fin 2012 était pour nos troupes combattantes le point visé. Nous en reparlerons au sommet de Chicago, mais je pense que nous pourrons trouver les modalités permettant à la fois à nos alliés de poursuivre leur mission, et à la France de respecter la parole que j'ai donnée au peuple français.

Sur les autres sujets, l'Iran, nous avons trouvé une nouvelle fois des points de convergence pour que la négociation puisse s'engager, mais avec la fermeté indispensable pour qu'il n'y ait à aucun moment l'accès de l'Iran à la technologie nucléaire à des fins militaires.

Et sur les autres sujets, la Syrie, les pays du printemps arabe concernés par le partenariat de Deauville, nous avons rappelé la force des engagements, et je les poursuivrai.
Mais ce qui était très important aujourd'hui d'affirmer, c'est la responsabilité qui est la nôtre. La Etats-Unis d'Amérique, la France, sont des nations qui pèsent sur le destin du monde et nous devons agir en amitié, en cohésion, et aussi en partenariat. La France est un pays soucieux de son indépendance, mais qui en même temps sait quelle est son alliance, quelle est son amitié et quel est son lien avec les Etats-Unis d'Amérique et c'est en étant à la fois indépendants et en même temps liés dans ce partenariat que la France et les Etats-Unis pourront être les plus efficaces par rapport aux défis qui nous sont posés.

Je voudrais remercier le président Obama pour sa grande connaissance de ma vie, avant que je ne devienne un homme politique. Je veux ne rien dire qui puisse laisser penser que les cheeseburgers pourraient avoir quelque défaut que ce soit. Quant au véhicule qui était jusqu'à récemment le mien, j'espère ne pas avoir à l'utiliser avant longtemps."

 

(Washington, 18 mai 2012)

 

1974, François Hollande à 20 ans et pose pour la première fois un pied sur le sol américain. A-t-il pensé que, moins de quarante ans plus tard, il y reviendrait rencontrer l'homme le plus puissant du pays ? Qui peut répondre à cette question ?

Toujours est il que, un vendredi 18 mai 2012 vers midi et quart, les deux hommes sortent du bureau oval après plus d'une heure d'entretient, et que devant la quinzaine de journalistes présent, Barack Obama dit :""Les cheeseburgers se marient très bien avec les frites", en référence à ce premier voyage 38 ans plus tôt. Les frites se traduisant par " french fries", la boucle est alors bouclé. Les choses sérieuses peuvent commencer.

 

L'entretient fût long, plus long que la moyenne qui est d'environs une demi heure, soixante dix minutes dont 20 seuls. un officiel Américain : "La Maison Blanche reconnaît l'importance du président de la France et des problèmes mondiaux qui sont devant nous", François Hollande indiquant qu'il comprenait que les chefs d'êtats parlent plutôt aux chefs d'êtats plutôt qu'aux candidats, références au soutiens de Barak Obama à Nicolas Sarkozy durant la campagne. La chose est donc pardonné.

 

"La croissance doit être une priorité en même temps que nous mettons en ordre nos comptes publics", "Le retrait des troupes combattantes d'ici la fin de l'année 2012" (en Afghanistan), "nous avons la même conviction que la Grèce doit rester dans la zone euro".

 

On retrouve dans cette allocution différents thèmes et promesses de campagne d'ordre international. Notamment concernant la notion de croissance dans le redressement budgétaire, et le retrait des troupes d'Afghanistan, ainsi faisant il souligne que ces points ne seront, ou peu négociable.  

 

Bien sur on pouvait craindre de ce voyage une certaine tension, tant le parti socialiste est mal vu aux Etats-Unis, néanmoins Barack Obama, candidat à sa réelection se découvre d'un coup pro-européen, ce qui pour un américain n'est pas banal. Il faut rappeler que d'ordinaire les Etats-Unis ont plutôt une attitude de mépris vis à vis de 'la vieille Europe".

 

D'une manière général, ce voyage s'est donc bien passé, le président américain essayant de faire pardonner son soutiens à Nicolas Sarkozy et François Hollande pardonnant. Enfin de compte il ne s'agissait que d'une première rencontre, comme celle avec Angela Merkel; Nous voilà à présent rassuré sur les relations de  la France avec les grandes puissance, et même si tout n'est pas parfait, notamment la mésentente sur la date du retait des troupes d'Afghanistan, certain points sont rassurant, tel que le nouvel intérêt du président américain pour la croissance.

 

Mais c'est vrai qu'il faut être journaliste pour imaginer que le président des Etats-Unis d'amérique puissent envoyer balader un présidents européens alors que le monde est en crise et qu'une élection approche à grand pas.

 

 

 

 

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